Nouvelle révision – Page 2 – WinStars 3

La version 3.0.52 est en ligne…

Après des semaines d’efforts, une nouvelle version est en ligne qui entend améliorer sensiblement la qualité graphique du programme. Les textures des objets du système solaire ont été actualisées, mais c’est surtout le rendu de la surface de la Lune qui a fait l’objet d’un soin tout particulier.

Les images utilisées pour recréer la surface lunaire sont issues de la Lunar Reconnaissance Orbiter Camera (LROC),  un instrument installé sur la mission Lunar Reconnaissance Orbiter qui cartographie notre satellite en haute résolution depuis juin 2009.

Afin de créer un effet 3D, j’utilise la technique du Parallax Occlusion Mapping qui permet de simuler les ombres portées du relief en fonction de la position du Soleil et de l’observateur. Ainsi, même s’il ne s’agit pour l’instant que de textures absolument planes collées sur une simple sphère, le résultat est souvent bluffant et donne l’impression de pouvoir se promener entre les montagnes et les cratères.

Surlignage en rouge des ombres portées

Dans une prochaine version, les surfaces de plusieurs objets du système solaire seront réellement recréées en 3D, mais il sera nécessaire de disposer d’une configuration suffisamment puissante pour profiter de cette possibilité (c’est-à-dire disposer d’une carte graphique compatible DirectX 11 ou OpenGL 4.0 au minimum capable d’appliquer la tesselation en hardware).

De nouveaux détails qui étaient déjà présents dans la version 2 sont de retour avec cette révision 3.0.52 comme le reflet du Soleil dans les océans terrestres.

Enfin, le programme affiche maintenant les noms des principales formations géologiques visibles à la surface des planètes et de leurs satellites (il y a aussi les capitales pour la Terre et les lieux d’atterrissage des principales missions spatiales pour les autres objets).

A vous d’essayer de retrouver les sites d’alunissage des missions  Apollo !

La version 3.0.26 bêta est en ligne

La version 3.0.26 propose de nouvelles fonctionnalités comme la prise en charge des oculaires dont on peut représenter le champ sur les cartes.

Sous Android, il est également possible d’activer un mode vidéo permettant de superposer les images générées par WinStars avec celles venant de la caméra située à l’arrière de l’appareil.

Le système des icônes a été également revu pour la version Android mobile.

La mission Gaia : cartographier notre galaxie en 3D

Lancée le 19 décembre 2013, la mission Gaia a pour objectif de mesurer la position et le mouvement des étoiles situées à la périphérie du Soleil. Après 4 ans de fonctionnement, l’ESA a publié le Data Release 2, un catalogue colossal comprenant 1,7 milliard d’étoiles, bien plus précis et complet que celui obtenu par le satellite Hipparcos il y a  trente ans.

Toutefois, cette mission ne se contente pas de cataloguer avec une précision inégalée 1 % des étoiles de la Voie lactée. Elle contient également des informations très précises sur les astéroïdes et les comètes en mouvement dans notre système solaire. Le catalogue inclut aussi des données sur le mouvement des étoiles dans la moitié des amas globulaires orbitant autour de la Voie lactée et permet d’améliorer notre connaissance de la position d’une dizaine de quasars. Il va sans dire que tous les astronomes pourront tirer profit de cet instrument exceptionnel.

Mais l‘aspect le plus intéressant sera probablement d’approfondir notre connaissance de la structure de notre propre galaxie. En affinant le diagramme Hertzsprung-Russell des étoiles qui la composent et en réalisant en quelque sorte son archéologie, nous devrions en apprendre davantage sur sa formation et la dynamique qui la régit.

Cela représente une opportunité pour les logiciels grand public qui proposent de représenter en 3D le voisinage du Soleil. Grâce à ce catalogue, il sera possible de positionner les étoiles les unes par rapport aux autres avec une précision accrue et de visualiser le déplacement de ces objets en accélérant l’écoulement du temps. Nous pourrions même observer la rotation de cette portion du disque qui entraîne le Soleil et nous-même dans une rotation autour du centre galactique. Je vous tiendrai informé dès que ce sera prêt !

Pour aller plus loin :

Oumuamua, l’astéroïde venu d’ailleurs

1I/ʻOumuamua (à l’origine C/2017 U1 (PANSTARRS) puis A/2017 U1) est un petit corps interstellaire repéré le 19 octobre 2017 par le télescope Pan-STARRS 1 installé sur le Haleakalā, à Hawaï, alors qu’il se trouvait à 0,2 unité astronomique (30 millions de kilomètres) de la Terre. Il est le premier astéroïde détecté à avoir été identifié comme provenant d’en-dehors du Système solaire.

D’abord classé comme comète et désigné en conséquence C/2017 U1 (PANSTARRS), il a été reclassé parmi les planètes mineures une semaine plus tard et désigné en conséquence A/2017 U1. Le , il est formellement rangé dans la classe des objets interstellaires et, conformément à la nouvelle nomenclature établie à cette occasion, il reçoit la désignation permanente 1I et le nom ʻOumuamua.

C’est au cours d’une recherche d’objets proches de la Terre, sur des images réalisées le 19 octobre 2017 par le télescope PanSTARRS 1 (Panoramic Survey Telescope And Rapid Response System), que Robert Weryk, chercheur postdoctoral à l’institut d’astronomie d’Hawaï, a remarqué l’objet comme un point lumineux, se déplaçant devant les étoiles. Il a été le premier à le soumettre au Centre des planètes mineures de l’Union astronomique internationale.

Weryk a ensuite cherché dans les archives d’images Pan-STARRS et a remarqué qu’il se retrouvait également dans des images prises la nuit précédente (18 octobre 2017 11:59:51 TU), mais n’avait pas été initialement identifié par le processeur de traitement des objets en mouvement.

Oumuamua dans WinStars 3

Après sa découverte, l’UAI lui donne la désignation provisoire cométaire C/2017 U1 (PANSTARRS), le 25 octobre. Le même jour, à la suite d’observations du Très Grand Télescope (VLT) ne montrant aucune activité cométaire, l’objet est officiellement reclassifié comme planète mineure et voit en conséquence sa désignation révisée en A/2017 U1, conformément aux règles sur les désignations provisoires des comètes définies en 1995.

Le , il est formellement reclassifié comme « objet interstellaire » et, conformément à la nouvelle nomenclature établie à cette occasion, il reçoit la désignation permanente 1I et le nom ʻOumuamua. Les formes correctes pour désigner cet objet sont dès lors en conséquence 1I, 1I/2017 U1, 1I/ʻOumuamua et 1I/2017 U1 (ʻOumuamua).

Le nom, qui a été choisi par l’équipe du programme Pan-STARRS, est d’origine hawaïenne et signifie « éclaireur », le soldat qu’on envoie au front afin de repérer l’ennemi. Il peut également signifier un « messager ». « Ou » signifie « vouloir tendre la main » et « mua », avec le second « mua » qui met l’accent, signifie d’abord « en avance de ». Ce nom fait écho au fait qu’il s’agit du premier témoin d’un passé ou d’une frontière lointaine jusqu’ici inconnue. À noter que le premier caractère du nom n’est pas une apostrophe, mais un okina, caractère présent dans plusieurs langues notamment polynésiennes.

Sa trajectoire est franchement hyperbolique, avec une excentricité de 1,188, la plus élevée jamais relevée pour un objet situé dans notre Système solaire. Dans la mesure où les observations semblent indiquer l’absence de passage près des planètes, qui auraient pu augmenter son excentricité, il pourrait s’agir du premier objet interstellaire formellement identifié.

Le 20 novembre 2017, il est confirmé qu’il provient bien d’en-dehors du Système solaire : il devient ainsi le tout premier astéroïde détecté ayant une origine extrasolaire confirmée.

L’objet qui détenait le précédent record, la comète C/1980 E1 avec une excentricité de 1,057, était pour sa part passée près de Jupiter, qui avait propulsé la comète d’une orbite très excentrique mais liée vers cette trajectoire hyperbolique.

Une étude de modélisations publiée en 2018 conclut que les systèmes binaires stellaires sont très efficaces en termes d’éjection de corps rocheux et que, comme un grand nombre de ces systèmes binaires existent « Oumuamua provient très probablement d’un système binaire ». L’étude indique aussi qu’il est probable que 1I/’Oumuamua provienne d’un système relativement chaud car ceux-ci possèdent un plus grand nombre d’objets rocheux autour d’eux.

Source : wikipedia

Pour visualiser la position de 1I/’Oumuamua, merci de télécharger la dernière version du programme (3.0.22) et d’activer le module « Oumuamua ».

 

La Voie lactée selon Serge Brunier

En 2009, durant l’Année mondiale de l’astronomie, le journaliste et astrophotographe Serge Brunier s’était associé à l’ESO pour réaliser une photographie en très haute résolution de la Voie lactée. Cette image, couvrant en réalité la totalité du ciel, est un savant assemblage de près de 300 photographies prises avec un Nikon D3 et un objectif de 50 mm ouvert à f5.6.

Le résultat est époustouflant et reste dix ans plus tard comme l’un des meilleurs documents dévoilant les méandres de notre propre galaxie.

Serge a eu la gentillesse de me donner l’autorisation d’utiliser cette mosaïque dans WinStars. Pour l’activer dans le logiciel, il suffit de cocher la case “Brunier” que vous trouverez dans la partie “modules” de la boîte de configuration.


Le résultat dans WinStars 3

Serge a été également l’auteur de nombreux ouvrages d’astronomie et en particulier  de “Nébuleuses et galaxies, atlas du ciel profond”  que je lisais tout petit.

Et pour terminer, un extrait d’un excellent documentaire qu’il a réalisé en 2013 pour la  chaîne franco-allemande Arte : “Entre Terre et Ciel

Pic du Midi, la météo des planètes – Extrait from Eric Turpin on Vimeo.

Document original : https://www.eso.org/public/images/eso0932b/