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Nouvelle version 3.0.128 en ligne

Le changement majeur de cette version est l’intégration de la dernière théorie planétaire DE438 du Jet Propulsion Laboratory, un centre de recherche situé en Californie, spécialisé dans la préparation des missions d’exploration automatisées. Les algorithmes développés par les chercheurs permettent de modéliser avec précision les positions, les vitesses et les accélérations des principaux objets du système solaire.

On peut tester la précision des calculs dans WinStars en fixant, par exemple, la date au 1 juin 2017 dans le mode système solaire et en suivant la trajectoire de Cassini (fonction Animations).

Les ingénieurs de cette mission, qui à court de carburant, ont choisi de faire plonger la sonde dans l’atmosphère de Saturne pour éviter la contamination de l’un des satellites par d’éventuelles bactéries staphylocoques qui auraient pu survivre dans Cassini.

Cependant, avant de détruire la sonde, il a été décidé d’effectuer 22 passages entre l’atmosphère et les anneaux de la planète, dans une zone jusqu’alors inexplorée et riche en données scientifiques.

Cette version a également été l’occasion de revoir le code source et de corriger de nombreux défauts. Dans la prochaine version, l’interface d’Android bénéficiera d’améliorations importantes.

Les megaconstellations de satellites : une menace pour l’astrophysique

Starlink est un projet de la société américaine SpaceX qui prévoit de fournir une connexion Internet haut débit partout à la surface du globe grâce à une myriade de satellites conçus à cet effet.

Afin de réduire les temps de latence, ces petits satellites, pesant moins de 260 kg, sont placés en orbite basse à quelques centaines de kilomètres d’altitude. À terme, cette constellation comptera plus de 42 000 satellites !

Ce projet est une véritable catastrophe pour les astronomes qui craignent de voir leurs mesures sérieusement affectées par la multiplication de ces intrus. Cette pollution ne touchera pas seulement les photographies du ciel profond, mais pourrait également nuire aux radiotélescopes qui observent le ciel dans d’autres régions du spectre électromagnétique. L’exaspération grandit à mesure que les astronomes professionnels et amateurs constatent les premiers effets de ces passages incessants dans le champ visuel des instruments.

Champ du détecteur du télescope Blanco de 4 mètres de diamètre installé sur le Cerro Tololo au Chili. Pratiquement tous les capteurs du détecteur ont été balayés par les éclats lumineux des satellites Starlink durant l’exposition de six minutes qui devait servir à la recherche de nouvelles galaxies naines près du Grand Nuage de Magellan.

Mais l’entreprise d’Elon Musk n’est pas la seule à vouloir exploiter les orbites basses. OneWeb et Amazon développent déjà des projets concurrents qui, dans quelques années, rempliront le ciel de centaines de milliers de points lumineux impossibles à supprimer.

Cela entraînera une transformation radicale du ciel tel que nous le connaissons, rendant toute recherche en astrophysique impossible depuis la Terre. Ce patrimoine naturel, accessible à tous et déjà sérieusement endommagé par l’éclairage périurbain anarchique, disparaîtra définitivement.

Il semble malheureusement difficile de lutter contre ces multinationales qui décident impunément de priver l’humanité de ce bien commun. Chaque mois, elles obtiennent l’autorisation de lancer de nouveaux satellites auprès d’organismes tels que l’International Telecommunication Union ou la Federal Communications Commission, profitant du vide juridique actuel et des règles obsolètes engendrées par cette course à l’espace. De plus, ces mégas constellations de satellites augmentent considérablement les risques de collisions et pourraient saturer l’espace proche en débris de toutes sortes.

Les astronomes sont réduits à protester et ne peuvent qu’essayer d’alerter l’opinion publique et les gouvernements sur les dangers de ces projets incontrôlables.

Pour constater l’étendue des dégâts, la dernière version de WinStars affiche en temps réel la position des satellites de la constellation Starlink.

Il suffit juste d’aller dans la  champ “Objets” du menu “système solaire/satellites” et de sélectionner, un à un, tous les satellites dont le nom commence par Starlink.

Les satellites Starlink visibles depuis le mode planétarium.

Tessellation et rendu des surfaces planétaires

Depuis la version 3.0.118, WinStars utilise la tessellation pour améliorer le rendu des surfaces planétaires. Cette technique, introduite avec la norme OpenGL 4.0, ajoute un grand nombre de triangles à un objet, rendant ainsi son aspect plus complexe.
Jusqu’à présent, WinStars simulait le relief d’une planète en jouant sur les ombres et les perspectives en trompe-l’œil. Les textures modifiées par occlusion mapping étaient ensuite appliquées sur des formes géométriques simples (composées d’une dizaine de triangles en général).

La technique de l’occlusion mapping joue sur les ombres et les lumières pour simuler des aspérités à la surface d’un objet.

Ici, le rendu en fil de fer a été activé. En réalité, la surface demeure très simple géométriquement.

Grâce à la tessellation, le nombre de polygones utilisés pour représenter les détails d’un objet augmente considérablement. Les creux et les bosses sont désormais représentés en trois dimensions et ne sont plus seulement simulés.

Le maillage beaucoup plus complexe de la surface est visible en mode fil de fer. Les triangles se comptent ici par milliers.

L’intérêt de la tessellation réside dans le fait que l’ajout de ces nouveaux triangles est réalisé en interne par le processeur graphique durant le rendu.
Il n’y a donc pas de problème de réduction de la bande passante entre le CPU et le GPU durant la phase de complexification géométrique. Cette technique étant très optimisée, l’incidence sur la fluidité du logiciel est limitée.

Cette vidéo de Gamoniac explique l’intérêt de cette technique dans l’industrie du jeu vidéo :

La tessellation est activée pour Mars et la Lune et ne fonctionne pour le moment qu’avec les versions desktop (Linux, MacOS et Windows). Le rendu de la surface de Mars n’est pas aussi bon que pour la Lune, la qualité des textures étant nettement inférieure. Je suis à la recherche de meilleures textures pour offrir un rendu similaire.

Qu’arrive-t-il à Bételgeuse ?

Avez-vous remarqué que Bételgeuse1, l’étoile formant l’épaule droite du légendaire chasseur Orion, a récemment perdu de son éclat ?

Les courbes de lumière consultables sur le site de l’American Association of Variable Star Observers (AAVSO) confirment un changement de magnitude, passée de 0,5 à 1,3 en quelques semaines seulement. Ces variations de luminosité ne sont pas si surprenantes concernant cette supergéante rouge, douze fois plus massive que notre Soleil, connue pour sa variabilité et son irrégularité. Cependant, c’est la rapidité de cette évolution qui intrigue aujourd’hui les astronomes.

Nous savons que Bételgeuse est la candidate la plus proche pour une future explosion de supernova dans notre galaxie. Pour cette raison, elle est observée depuis une cinquantaine d’années dans l’espoir d’en savoir un peu plus sur les processus en jeu lors de l’agonie des étoiles. Même si plusieurs scénarios peuvent expliquer le déclin anormal de sa luminosité, nous ne pouvons évidemment pas exclure le fait qu’elle est, peut-être, sur le point d’exploser.

À chaque lancement de WinStars, le programme consultera les données de l’AAVSO pour tenir compte de l’évolution de la magnitude de Bételgeuse. On peut déjà constater que l’étoile n’est guère plus brillante que sa voisine Bellatrix dans la constellation d’Orion.

La version 3.0.104 intègre également une boîte de dialogue “Animations” légèrement repensée. Le curseur a été remplacé par un simple champ dans lequel l’utilisateur peut saisir un facteur multiplicatif pour accélérer ou ralentir l’écoulement normal du temps.

De plus, une nouvelle icône apparaît dans le menu situé à droite de l’écran. Elle remplace l’icône “pointer dans une direction” qui n’avait pas véritablement d’utilité et qui n’était pas encore implémentée.
Cette nouvelle icône permet d’inverser le cours du temps…


1. Le nom « Bételgeuse » vient de يد الجوزا, yad al-jawzāʾ, un terme d’origine arabe pré-islamique qui signifie « la main d’al-jawzāʾ». L’origine de al-jawzāʾ, qui précède la traduction par les Arabes des ouvrages grecs, est ancienne et sa signification est obscure. Le terme fait référence à un personnage féminin, et dérive probablement d’une racine qui signifie « au milieu ». Il aurait pu désigner dans l’Arabie ancienne une constellation qui recouvrait les étoiles de l’actuelle Orion, et faire référence à la position centrale de celle-ci sur la voûte céleste. Après la traduction de l’Almageste, le terme est utilisé par les astronomes musulmans, en concurrence avec d’autres appellations, tant pour désigner la constellation d’Orion que celle des Gémeaux. (Sources: wikipedia.org)